Comment prévenir l’usure professionnelle ?
De nombreux facteurs incitent les entreprises à mettre en place des mesures pour lutter contre l’usure professionnelle. Notamment l’accroissement du taux d’absentéisme, d’accidents du travail, de turn, du taux de démotivation, etc. Une usure liée au travail peut arriver plus rapidement qu’on ne le pense si on ne s’intéresse pas aux conditions de travail des collaborateurs. En effet, le premier symptôme qui indique qu’un collaborateur se trouve dans ce cas est la démotivation. Les employeurs doivent donc répondre à un enjeu majeur : Développer des mesures et actions visant à réduire les risques professionnelles. Comment construire une démarche en ce sens ?
Qu’est-ce que l’usure professionnelle ?
Selon l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail, il s’agit d’un phénomène altérant la santé dans la durée. Par ailleurs, cela est causé en grande partie par des contraintes liées aux conditions de travail des salariés. Par exemple, cela peut être :
- les gestes répétitifs
- le port de charges lourdes
- des objectifs irréalisables
- une pression temporelle
- un climat social tendu, etc
Les effets de cette usure se constate par de nombreux dégâts sur le plan physique, psychique et cognitif. En effet, la contraction de Troubles Musculo-Squelettiques peut être due à cela. Bien pire encore, la contraction de cancers professionnels ont été constaté, ce qui prouve que ce sujet doit être une priorité pour améliorer la QVT.
Connaître les causes pour agir efficacement
Comme indiqué précédemment, les dégâts causés par l’usure liée au travail se composent en 3 grandes catégories : physique, psychique et cognitive. Premièrement, les dégâts physiques sont les TMS, les cas de surdité et les cancers professionnels. Deuxièmement, les dégâts psychiques sont la fatigue, la dépression et la démotivation. Et troisièmement, les dégâts cognitifs : la perte de mémoire. En outre, quand on sait aussi qu’en plus des effets néfastes sur la santé, cette dernière a un impact inconsidérable sur la performance et la productivité, on se penche rapidement sur un moyen de réduire cela.
Pour trouver les causes de cette usure, il faut identifier toutes les situations de travail. Puis, il faudra travailler en suivant un modèle d’entonnoir dans le sens où il faut identifier les différents effets néfastes constatés chez les salariés. Ensuite, il conviendra de classer chaque manifestation par grande catégorie pour en détecter la ou les causes. Ainsi, vous aurez une liste des situations de travail qui peuvent conduire certain collaborateur à cette usure. En outre, ce n’est qu’après cette étape primordiale que vous pouvez envisager de trouver des moyens pour lutter.
Élaborer un plan d’actions
Une fois que vous avez trouvé les origines de l’usure professionnelle, il vous est possible d’élaborer un plan pour agir contre cela. Il ne suffit pas d’émettre des actions, il faudra aussi les mesurer, évaluer si ces dernières ont été efficaces. Par ailleurs, il est important d’inclure les salariés dans l’élaboration du plan de prévention afin qu’ils soient acteurs de leur santé. Parmi les actions qui peuvent être émises, on y trouve :
- la mise en place de formations pour sensibiliser le personnel sur les gestes et postures ou d’autres sujets
- l’aménagement des espaces de travail de manière ergonomique
- la création et proposition d’ateliers bien-être pour que le salarié puisse relâcher la pression
- la sélection de machines de travail qui respectent les normes en matières de conditions de travail, etc.
Enfin, il existe une multitude d’actions à mettre en place pour sensibiliser le personnel et rester dans une démarche d’amélioration de la QVT. Le plus important est de solliciter l’avis des collaborateurs pour qu’ils prennent conscience de l’importance de l’enjeu pour leur santé.